Les plantes dégagent évidemment des odeurs qui leur sont très utiles notamment dans leurs rapports avec les insectes et les animaux mais elles sont sensibles aux odeurs des autres et s’en servent !
Quelques Expériences sur ce sujet :
Expérience Denny de l’odeur d’ethylène sur les citrons (l’éthylène est présent dans le kérosène, dans l’encens mais aussi dans les fruits mûrs). Il suffit d’un taux de 1 pour 100 millions dans l’air pour que le citron réagisse et accélère sa maturation. Car l’éthylène entraine une rapide maturation des fruits.
Expérience de la Cuscute, plante parasite de la tomate, tournée en vidéo par le Professeur De Moraes à l’université de Pennsylvanie. La cuscute sent le beta-myrcène dégagé par la tomate pour s’en rapprocher par circonvolution et s’y attacher.
Expérience Rhoades et Orians et Baldwin et Schultz, de Dartmouth sur la chenille prédatrice du saule pleureur. Lorsqu’ils sont attaqués les saules pleureurs émettent une odeur qui fait réagir les saules voisins. Ces derniers mettent en place une défense chimique contre les chenilles. Depuis 10 ans, ces mécanismes de communication et de défense entre les arbres ont été beaucoup mieux étudié et sont venu confirmer les premières expériences.
Expérience Hueil à Irapuato au Mexique sur le haricot sauvage, (utilisant les nouvelles techniques de la chromatographie en phase gazeuse-spectrographie de masse) montrant que ces odeurs sont bien destinées aux autres plantes voisines car elles ne servent à rien pour la plante attaquée qui réagit même sans les odeurs.
Ces odeurs sont le jasmonate de méthyle (pour les attaques par les insectes ou par les herbivores) et le salicylate de méthyle (pour les attaques bactériennes, la plante transforme sa production d’acide salicylique anti bactérienne en composé volatil qui peut être à nouveau transformé en liquide d’une plante à l’autre, afin de se guérir).