Les plantes sentent quand on les touche. Elles font la différence entre le chaud et le froid et savent quand le vent agite leurs branches. Elles n’aiment pas le contact.
Quelques Expériences sur ce sujet :
Expérience du concombre anguleux. Ils sont dix fois plus sensibles que nous et perçoivent un filament pesant moins de 0,25 gramme.
Expériences Darwin, Burdon Sanderson puis plus récemment Volkov ( Université d’Oakwood en Alabama) de la dionée attrape-mouche qui se nourrit non seulement de la photosynthèse, mais aussi de petits insectes et animaux. Ses feuilles se referment sur leur proie en moins d’1/10ème de seconde, grâce à l’activation électrique provoquée par le toucher. On dénombre au moins 600 sortes différentes de plantes carnivores.
Expérience du Mimosa Pudique. Ses feuilles se referment dès qu’on le touche, grâce au déclenchement d’un signal électrique activant au lieu des muscles, une sorte de pompe hydraulique qui grâce à l’action du potassium active le mouvement des feuilles.
Expérience Salisbury puis Jaffe à la fin du XX°s sur la lampourde d’orient et Braam de l’université Rice sur l’arabette. Toucher une plante régulièrement freine ou modifie sa croissance et parfois la tue. Le vent a également une influence importante sur la croissance. Le toucher, quel qu’il soit, entraine une modification rapide du programme génétique de l’arabette (2% des gènes de l’arabette sont activés lorsqu’un insecte, un animal ou le vent la touche…).
Expérience Bowles à l’université de Leeds puis Farmer à l’Université de Lausanne sur la tomate ne semble pas sentir la douleur (brulure, froid intense, déchirure). Ainsi elle ne s’éloigne pas du lieu de la blessure. Mais en revanche, elle communique l’évènement au reste de la plante et déclenchant la production d’acide jasmonique, une hormone de défense. Pour cela, comme pour les nerfs, elle agit par impulsion électrique vers la tige puis les autres feuilles, mais également en utilisant des protéines ( très semblables à celles que l’on trouve dans les synapses des neurones).