L’Arbre Monde de Richard Powers, Editions Cherche Midi sept. 2018
La communication entre les arbres met en évidence la difficulté de communiquer entre les hommes. Dans ce superbe roman, très puissant, Richard Powers aborde au moins trois sujets qui concernent ce site :
La frilosité du monde scientifique face aux découvreurs. L’ostracisme d’une jeune scientifique canadienne prouvant, expériences à l’appui, que les arbres communiquent entre eux et sa réhabilitation 10 ans après par la jeune génération.
L’opposition politique violente et irraisonnée entre l’industrie forestière et les écologistes. On se dit qu’il faudrait juste organiser des plans de formation pour les exploitants forestiers et bien entendu réformer le calcul du Produit National Brut (actuellement, couper une forêt contribue à la croissance mais le coût de la repousse de cette forêt et les effets secondaires ne sont pas pris en compte dans l’évaluation…).
La relation intime avec certains arbres que chacun d’entre nous porte en lui, connait ou redécouvre à l’occasion d’évènements personnels. Richard Powers en profite pour nous parler du melting pot et de la remise en cause du rêve américain. Là, curieusement, il perd en universalité, car la sensibilité européenne est bien différente.