La plante et la mémoire

Les plantes possèdent la capacité à retenir des évènements passés et à remobiliser ces informations plus tard. Ex : Les plans de tabac se souviennent de la couleur du dernier rayon de lumière vu. Les saules savent si leurs voisins ont été attaqués par des chenilles. Il s’agit à ce stade d’une mémoire procédurale.

Quelques Expériences sur ce sujet :

Expérience Jaffe en 1977 sur la mémoire de la vrille des pois et l’enroulement autour du doigt.

Expérience Hodick et Sievers de l’Université de Bonn et Volkov de l’université d’Oakwood sur la mémoire à court terme de la dionée attrape-mouche. La dionée ne referme ses feuilles que lorsque la mouche y est restée 20 secondes et a touché deux de ses poils. L’information est stockée dans la charge électrique de la feuille. A contrario, une drogue inoculée à la plante annihile sa mémoire.

Expérience de Dostal sur les plans de lin et et Thellier de l’Université de Rouen sur l’herbe à aiguilles et la mémoire à long terme du trauma. La croissance des bourgeons est modifiée après le traumatisme infligé et le souvenir du traumatisme dure plusieurs semaines.

Expérience Lyssenko sur le blé et le grand froid et sur l’arabette des dames. Il y a une mémoire de l’hiver. Car il faut une durée minimale de grands froids et une durée minimale du jour et une température adéquate pour lancer la nouvelle croissance au printemps. La donnée sur le froid est stockée et conditionne la possibilité de croissance si les autres données température et jour sont réunies. Cette mémoire est liée au fonctionnement des gènes et des mécanismes épigénétiques.

Expérience Hohn 2006 au laboratoire de Bâle sur l’arabette et la mémoire transmise sur plusieurs générations. Une attaque de pathogènes ou des rayons ultraviolets entraine un stress qui lui-même génère une nouvelle combinaison d’ADN chez la plante. Cette nouvelle combinaison est transmise à la descendance. Des études sont en cours.

Expérience similaire de Kovalchuk sur les effets du stress avec le sel et la chaleur et Jander de l’université de Cornell sur Arabidopsis. Les modifications génétiques, épigénétiques et de l’ARN constatées sur plusieurs générations ont aussi amélioré la résistance aux différents stress.

Expérience récente de l’université de New York. Les plantes communiquent via des courants électriques mais sont également équipées de protéines connues chez les animaux et l’homme comme des neurorécepteurs et utilisées pour le souvenir et l’apprentissage. Ainsi l’arabette est sensible aux drogues neuroactives qui annihilent l’action chez l’homme de ces neurorécepteurs.