Mettre l’intelligence végétale en regard de l’intelligence artificielle.
L’intelligence végétale a toute sa place à côté de l’intelligence artificielle. Le potentiel de connaissance, de découverte et d’utilité pour la société est comparable. Il faut progresser de manière parallèle et nourrir de façon croisée la réflexion de ces deux piliers de recherche.
Le biomimétisme prend ainsi de plus en plus d’ampleur aussi bien en robotique que dans la chimie (la reproduction artificielle et adaptée de la photosynthèse pourrait résoudre la pénurie future d’énergie dans le monde).
Les plantes ont aussi un patrimoine génétique inestimable, et des capacités d’adaptation en environnement hostile remarquables. Leurs capacités doivent être mieux connues et prises en compte dans tous les segments de la recherche.
Percevoir les plantes comme sujet et non comme objet oblige à revoir l’ensemble des positions sociétales, économiques, philosophiques, éthiques mais surtout à faire évoluer les politiques publiques et les consciences individuelles.
Il ne s’agit pas de figer la société, par essence évolutive, mais de maîtriser ce mouvement, d’évoluer progressivement en utilisant mieux l’ensemble des ressources, et de façon croissante l’intelligence végétale. Les esclaves n’avaient pas d’âme, les animaux étaient insensibles, les plantes étaient inanimées. C’était le passé, notre niveau de conscience et d’éthique doit encore augmenter pour plus d’efficacité.
Protéger ou conserver le monde végétal est indispensable mais n’est plus suffisant. Il faut changer de paradigme. Mieux comprendre le monde végétal et ses besoins pour mieux coopérer avec lui, dans une optique de partenariat et de respect.
C’est probablement une question de survie de l’espèce humaine.